Les effets du tabac sur le succès des implants ostéointégrés

En clinique, on a remarqué que l’ostéointégration des implants dentaires chez les patients fumeurs connaissait un nombre d’échecs plus élevé comparativement à
celle des non-fumeurs. Selon plusieurs études, le taux d’échec des implants dentaires chez les fumeurs est nettement plus élevé que chez les non-fumeurs. Il a également été rapporté que le risque de complications chirurgicales est étroitement lié au nombre d’années de consommation de tabac ainsi qu’au nombre moyen de cigarettes fumées par jour.

Effets physiologiques du tabac

• Les trois constituants principaux de la fumée du tabac affectant
la cavité buccale sont la nicotine, le monoxyde de carbone et
l’acide cyanhydrique. Leurs principaux effets sont :
• Vasoconstriction périphérique
• Ralentissement de la guérison
• Dysfonction des neutrophiles (chimiotactisme et phagocytose)
• Diminution de l’efficacité de la réaction inflammatoire
• Diminution de la concentration d’oxygène dans les tissus
• Déséquilibre de la flore buccale en faveur des parodontopathogènes
• Diminution du débit sanguin dans l’os alvéolaire empêchant l’arrivée d’une quantité suffisante de nutriments et d’oxygène
• Diminution de la qualité de l’os
• Diminution de la concentration d’anticorps dans la salive et dans le sang

Recommandations

• Pronostic des implants chez le fumeur moins favorable .
• Le risque d’échec de l’ostéointégration des implants chez les fumeurs est plus élevé, surtout au maxillaire postérieur.
• Il est à noter que le pronostic chez les fumeurs peut être amélioré par un protocole de cessation du tabagisme ; une semaine avant le traitement et huit semaines après. Par contre, la cessation complète restera toujours la meilleure recommandation que l’on puisse faire à notre patient.